Des biais du surdoué.
L’effet Dunnin-Kruger :
J’y fais toujours attention. Pour moi et pour les autres. Je pars toujours du principe que je ne connais pas grand-chose à ce que j’étudie. Et je me méfie des excès de confiance, les miens et ceux des autres. “Tout ce que je sais c’est que je ne sais rien”, Socrate dit tout ce qu’il y a à savoir dans cette phrase. Dans le domaine de la connaissance, il y a ce qu’on sait, ce que l’on croit que l’on sait, ce qu’on sait que l’on ne sait pas et ce que l’on ne sait pas que l’on ne sait pas.
Chacun ensemble est de plus en plus grand. Les frontières entre ce qu’on sait que l’on sait et ce que l’on croit qu’on sait sont très floues. Le problème c’est que dans nos sociétés les gens ont tendance à plus écouter un ignorant qui parle avec convictions en pensant tout savoir et en donnant des affirmations fausses, qu’un ignorant qui en sait plus et qui expriment clairement ses doutes sur ce dont il n’est pas sûr. C’est pour ça que parfois, dans la sphère publique, il est plus stratégiquement intéressant de laisser ses doutes de coté lorsqu’on s’exprime avec des jambons, cela n’empêche pas d’être honnête avec soi-même sur son ignorance et de rectifier dans l’ombre ses erreurs. C’est George Freche qui disait quelque chose de proche : “je fais campagne auprès des cons”, en fonction des gens qu’on a en face il faut plus ou moins laisser place au doute. L’incertitude fait peur (aux cons?). Ensuite l’intelligence, c’est surtout l’envie de faire l’effort de comprendre quelque chose. On peut ne pas être fut-fut mais savoir faire preuve de discernement et de remise en question ou au contraire très “intelligent” intellectuellement mais complétement idiot lorsqu’il s’agit de prendre une décision. L’intelligence est multidimensionnelle, l’intelligence sociale, scientifique, émotionnelle, philosophique… Il faut être humble et ce rappeler qu’on est toujours le con d’un autre. Toujours. Et que tout ce qu’on sait c’est soit incertain, soit pas grand chose comparé au reste de ce qu’il reste a savoir.
Principe d’auto-complaisance :
J’ai toujours considéré que la chance a une réelle part dans la réussite ou dans l’échec. La seule chose qu’on puisse faire c’est essayer d’optimiser ses chances. Pour un examen par exemple pour un individu donné, il s’agira d’étudier suffisamment, voire plus que suffisamment. Mais pour les cas plus complexes, investissement en bourse, management de business etc… Faire des choix c’est presque de la loterie, mais de la loterie avec des repartirions plus ou moins avantageuse. On est jamais sur de faire les bons choix, il faut cependant les assumer qu’elle que soit le résultat a la fin, il faut pouvoir se dire qu’on a fait du mieux qu’on a pu avec ce qu’on avait.
Syndrome de l’imposteur :
Ahah, j’ai toujours cette sensation d’être un escroc. Mais je l’embrasse cette sensation. Je suis un escroc et alors… Qui ne l’est pas ? Qui n’est pas un imposteur qui joue son propre rôle. La définition du “Moi’, n’est qu’une construction mentale qu’on se fait de nous même. Les autres nous rappellent constamment qui on est a leurs yeux et souvent on s’enferme et se fait enfermer dans un personnage. Certaines personnes en arrivent a ne plus vraiment vivre leur vie, un peu comme des PNJ, ils ont les envies que les autres leur ont données et les aspirations que le monde veut qu’ils aient. Il faut du courage pour se détacher de ce cocons que l’on a co-construit avec les autres. Suis-je légitime a faire ce que je fais et a proposer ce que je propose ? Suis-je réellement un expert dans tel ou tel domaine ? La réponse est surement “non”, mais personne ne fait cette chose mieux que vous alors au yeux du monde vous êtes “l’expert”, mais au fond de vous vous restez un “chercheur de vérité”, le jours ou on estime qu’on est pas un imposteur et qu’on est vraiment “l’expert”, ce jour la on devient dangereux pour nous même et pour le monde. C’est une chose de duper le monde, s’en est une autre de se duper soi-même.